jeudi 11 décembre 2014

Epilogue, quelques petits messages personnels...


"Ça y est chacun retourne dans sa vrai vie ! 
Un petit message pour vous remercier tous autant que vous êtes, merci pour avoir joué vos rôles a merveille, les sages  pour certains et les zouaves pour d'autres ( je nommerai personne !)
Ma tête est encore dans l'Himalaya et je pense avoir perdu quelques points de vie au Danphé bar et a Katmandou mais c'était que du bonheur!
Namaste
Annelise "
         "Ce matin trajet jusqu'à la chaloupe saint leu trèèès difficile avec pour me faire du mal
          la même musique que celle écoutée sur le chemin vers le camp de base de l'Everest : 
          sinistrose profonde!! 
De beaux souvenirs plein la tête de ce voya...formation, ces repas à base d'œuf de yak et de jus de mangue chaud, les paysages époustouflants, l'odeur suave de nos pieds (pensée pour Poupel), les "oui" de Mahendra et la fire ambiance des mariages indi... Bref tant de choses géniales à vos côtes!
Vivement la soirée diapo!!
Joyeuses retrouvailles en famille pour tous, nous c'était dans la bonne humeur, temps de dinguo, Île toujours aussi belle...
Namasté
Clara "

"Bonsoir à tous,

Merci à tous pour ces 2 magnifiques semaines passées ensembles

- A Manu, notre "poète " qui a su si bien régaler et faire rêver nos familles et amis avec son blog, et surtout fédérer et motiver tout ce groupe
- A Antoine, qui avec à sa coiffure "punk" du matin, réussissait à nous faire croire que même à 5h30 du matin, on était finalement bien réveillés en comparaison....
- A Ramou qui a su montrer avec une certaine zénitude que quoiqu'il se passe, finalement rien n'est grave et qu'on y arrive toujours ... ( passer la douane sans visa, monter à 5600 avec 60 de saturation, etc ...)
- A Olivier qui, à force de nous faire rire, a bien failli nous faire "perd l'air" pendant l'ascension de nos plus hauts sommets
- A PAF qui nous a montré qu'on pouvait avoir toutes les qualités:  être jeune, beau, ressembler à Kilian Jornet ,  séduire toutes les trekkeuses ... mais finalement ne jamais "concrétiser"
- A François qui a su si bien nous régaler avec ses histoires sur les conquêtes des hauts sommets himalayens
- A Véro, notre mère à tous, qui nous a massés, chouchoutés, et si bien guidés avec ses dépliages et pliages de cartes pluri-quotidiens
- A Céline, qui nous a montré qu'on peut être toujours souriante, égale et de bon humeur, même quand tout ne se passe pas comme on avait prévu
- A nos deux petites bombes d'énergie sur pattes, Anne-Lise et Clara, qui nous rappellent que "qu'est-ce-que c'est bon d'être jeunes tout de même !"

Sans oublier Catherine et son sens de l'humour,  nos Canadiens avec leur accent inoubliable .... et ce déhanché inimitable de Lyn après son 4 ième, ... que dis-je 5ième voir 6ième verre de Tequila...

Grosses bises à tous et à bientôt,
            Jérôme," 


         "Elle est belle la vie..
         Merci!
         Olivier"


"au dela des cimes une dernière fois pour 2014 en tout cas
merci a tous pour ces moments geniaux en hypoxie ... ou pas, passés ensemble.
quad a cette coupe de cheveu le matin au reveil, si vous avez cru un instant qu'elle etait improvisée, vous vous etes fourré le doigt dans l'oeil,
c'est au moins 10 minutes de peigne a barbe devant une classe fictive.
je vous embrasse tous egalement  et a tres bientôt
          Antoine" 


"Salut les sardines,
Si vous voulez, on se retrouve, Jeudi 18 décembre à la case, à partir de 18h30 - 19h pour une soirée photo, avec San Miguel, saint bienfaiteur des trekeurs, et quelques pizza, tartes salées ou autres. On finit pas trop tard…car le lendemain boulot.
En regardant de plus prés les dates et emplois du temps, j’ai pas trouvé mieux avant Noel. Les WE c’est mort et après Noel c’est trop loin.
Vous me dites combien vous êtes! Conjoints bienvenus bien sur!
Bises
Manu padme hum."


"Salut les trekeurs
Bon retour sur Paris pour moi, après 5h+7h d'avion assis aux côtés de Catherine j'ai pu la connaître un peu mieux (pour Olivier: non il n'y a pas eu de débordement, je n'est pas fait de nouveau col, même a 9000m dans l'avion).
Pas mal JetLager, ça fait classe sur le papier, mais j'me réveil a 6h du mat avec la grosse patate, et m'écroule a 21h comme si j'avais fait une énorme soirée en club.
Par contre avec 20g/dL d'Hb, pas besoin de Sherpa pour porter les courses sur les 3 étages sans ascenseur.
En lisant les mail de François, je continu a rêver de ce magnifique voyage. J'espère juste qu'il ne finira pas comme le Pharaon Italien fêlé de la pyramide des 5000m. Dans son dernier message il parle de renvoyer ces porteurs !
Merci a tous pour cette formidable aventure, vous êtes tous extra.
Je serai la Jeudi soir pour faire le remake du Danphé Bar chez Manu :)
Plein de bisous
PAF"


"Merci à tous pour ces pépites de bonheur. Les montagnes étaient la et  aussi une belle énergie positive de tous , une belle amitié et solidarité.
Je ne serai pas la jeudi , ds l'avion pour de nouvelles aventures métropolitaines !
Bisous très fort à tous
Namasté
Véro"

        "Yep !
        Bon, je sais bien que vous êtes déjà loin de tout ça, mais vous donne quand même 
        des nouvelles himalayennes...
        Vous avez enfin retrouvé des chiottes normaux, une douche avec un pommeau, des 
        chaussettes propres tous les matins.... et êtes fort occupés avec vos logiciels de 
        retouche photo. Je doute donc que ma prose vous fasse rêver.
        Je viens de sortir du lodge un instant pour photographier le sunset sur les sommets du 
        Kangtega et Thamseku (ça vous parle encore ?) visibles d'un autre angle, depuis  
        Thame.
        Ça commence sérieusement à cailler !!! Vent glacial depuis 2 jours.
        Je passe 2 nuits consécutives à moins de 4000. Ça faisait bien longtemps.
        Après les instants magiques du sommet, on a mis le cap sur Gokyo, étape 
        incontournable entre les Cho La et Renjo pass. 2 cols en 2 jours où vos crampons 
        auraient servi. Vue sur un autre géant, le Cho Oyu et traversée merdique de sa 
        moraine.   
        Stop ensuite dans un petit village au "lodge" improbable, resté à l'écart du temps.   
        Moments privilégiés avec cette vieille dame (en fait, j'ai su qu'elle était plus jeune que 
        moi, hum...). Thé et repas dans sa cuisine. Pas un touriste. Voilà un des privilèges du 
        voyage en solo.
        Et puis, arrivée en douceur à Thame. Rencontre de 2 summiters de l'Everest (Anglais 
        et Italien) qui viennent maintenant régulièrement dans le coin pour organiser des 
        courses de montagne (Sky race) dont les retombées vont aux villages traversés et 
        construire des ponts. Aujourd'hui, Grimpette équivalente à un Piton des neiges (en   
        imaginant Cilaos à 3800m...) sur un gros tas de cailloux instables pour s'offrir un lunch 
        panoramique. 
        Dernières visions de L'Everest, Lothse et Cho Oyu. 
        Un dernier coup de rein nous attend : un col à 5700 qui nous fera basculer sur la    
        Rolwaling. 
        En gros, encore une semaine à user le vibram avant le retour sur Ktm. Une petite 
        frustration tout de même : pas d'autre 6000 au programme. Me suis mal démerdé sur 
        ce coup-là. J'ai décidé le renvoi d'un porteur (et des cordes fixes) à un moment où il 
        paraissait peu probable qu'on ait le temps de viser un autre sommet que le Pachermo 
        (initialement prévu mais interdit en ce moment). Finalement, ça aurait pu le faire... Bref, 
        compliqué de transbahuter sur un long trajet du matériel qui ne sert au final, que 
        quelques heures.
        Sur ces considérations, je retourne à mes momos !
        Travaillez bien !
        Bizazot
        Schulzy"

           "Salut à tous, comme vous autre le retour à la réalité fut brutal avec toujours la tête
         dans l'Himalaya! Comme tu nous fais rêver François avec ton récit! Vivement le retour  
         que tu nous racontes tout ça... Manu je serais pas la le 18 ( je vais me la couler douce 
         un peu à Rodrigues) en tout cas, un grand merci à vous pour votre bonne humeur et 
         votre soutien dans les bons comme pour les mauvais moments! Gros bisous à vous 
        tous
       Céline "

       

       Merci à tous, marcheurs, lecteurs, rêveurs. C'était un vrai partage.
       

       Difficile de fermer cette page.
       Alors, le mieux... c'est de ne pas la fermer,


       Hay que aprovechar la vida!




dimanche 7 décembre 2014

J 13, 14, 15, 16........ Chhukung (4730 m) , Tingboche (3860 m), Namche (3440 m), Lukla, Kathmandou (1500)....



Départ de Chhukung.  Au pied du Lhotse, de l'Amadablam, nos talons se tournent et nous avançons vers la vallée. 8 jours le regard et l'esprit tourné vers toujours plus haut, plus grand et la découverte. Ce matin, j'ai un peu de nostalgie de quitter ces montagnes et de savoir la fin du voyage proche. Il faut se résonner pour se dire que ce n'est pas fini. Il reste 4 jours. L'équipe des guides et porteurs sont détendus, ils ont remplis leurs objectifs; on est tous passés sans encombres. On est contents!
Nos pieds aussi sont "acclimatés". Peu de  faux pas. La poussiére de la piste soulévée par nos pas, n'arrive pas à cacher le paysage magnifique.
Deux, trois étapes. Deux, trois jours. Le confort des lodges, les repas plus variés, l'oxygéne plus présent nous aident dans ce retour.
Soirée à Namche Bazar, au "Namphe" Bar, "Rock, blues and Beer" et billard. LA soirée. L'acclimatation a fait ses preuves et danser sur les standards du rock au sommet de l'Aneto (3440m) jusqu'à tard dans la nuit clôture pour nous cette aventure. Notre drapeau qui nous a accompagné, siège maintenant au plafond de ce "refuge" au milieu d'autres, marque le passage des "Mountain's Eleven and five more".



....
Le long du sentier, la complicité dans le groupe vit par des chants et des clochettes (que PAF nous à offertes).
J'ai l'esprit tourné vers les miens. Ils me manquent.
La suite du chemin nous améne jusqu'à Katmandou. Achats, souvenirs à Thamel. Visites de temples, Baudhanath, Pashupatinath
Notre palace nous accueille avec ses douches bien chaudes, ses draps bien doux et tout ce que l'on désire et qui la haut parait exceptionnel. Malgré tout, chacun pense avec nostalgie à l'univers exceptionnel que nous avons caressé, foulé, .
Occupé pour les trois jours par des mariages. Salués, invités à danser, la dernière soirée nous la célébrons habillés en Népalis...
La montagne nous a rapproché et nous a rapproché de nous même. Découverte du monde, des autres et de soi.
On oubli pas Mahendra, notre guide, Nirl et Dil notre sirdar et notre guide assistant. Les porteurs et Tika notre sherpa serre-file (qui nous tapait les fesses!)....
L'avion c'est pour dans une heure.


Namasté....

mercredi 3 décembre 2014

J 12 Chongma La (5535 m)

Ce matin dernière ascension à plus de 5500 m.
Les estomacs sont encore serrés ce matin. Le temps est magnifique dehors. Ramou a le mental pour passer.
Nous partons alors que la vallée est encore dans l'ombre, des yacks passent avec leur charge au son de leurs cloches (Himalaya, enfance d'un chef...). Les plus grands on leur cimes illuminées. On va passer dans la vallée à côté en franchissant le Chôngma la. (Col = La)
On est couvert car il fait très froid. On a pris des petits crampons ( au cas ou!)
On traverse le glacier du Khumbu qui est un dédale de glace recouvert de bloc de pierre. La colonne s'étend. Silence. C'est pas facile et le souffle est court. En face de nous, l'obstacle de 600 m de dénivellé. Quelques plaques de neige sur le sentier. À sa moitié, pause sur un replat où les premiers  rayons de soleil nous touchent. C'est bon. Les langues se délit. (En même temps , on peut pas parler et marcher. N'est ce pas PAF et Olivier!). Musique dans les oreilles, l'esprit s'envole, rythmé par le souffle court et le pas lent. C'est bon. Eh oui!  Ça peut être bon et recherché même...
Reste 45 mn. Et devinez qui est devant? Anne lise et Clara. Je suis derrière avec Jérôme. Il me dit:" on les rattrape? " je lui dit " c'est mort, je peux pas accélérer, on est trop prés du col . 5500 m!"
Bientôt, elle franchisse le col au soleil, sous les drapeaux au vent. Des cris de joie dans le ciel. On y est.
La troupe s'échelonne et s'étale sur les rochers chauffés par le soleil. Le paysage est magnifique. Autours d'un lac à la banquise en forme de cœur , la prairie rousse tachetée de neige se déploie jusqu'au pied des plus grands sommets (Lothse, Mera peack, Makalu, Amadablan)
Ramou arrive sous les cris de joie de la troupe. Les "Mountaiń's Eleven and five more" sont passés! "Serrés comme des S....huile et Aromates!"
Bises au sommet.
Redescendre raide jusqu'au bord du lac et pique nique au soleil.
On a passé les obstacles de la montagne, digestifs, moral.... Devant nous les chemins de Kathmandu sont ouverts. 3 jours de descentes!
Le sentier descend dans une vallee large et magnifique, entourée d'ice-pipe et de roc. on est de l'autre cote de l'Everest. c'est plus hospitalier.
Arrivee a Chhukung a travers la prairie à l'allure trail derriere Nirl, notre guide sherpa. Les pas s'enchainent, à l'altitude du mont blanc. On attend pas les autres. je regarde derrière, Taf et Jérôme, petit point dans la montage nous talonnent. Euphorie. On arrive au gite. il fait encore soleil. 

Gite cosi. On passe la dernière soirée avec François qui demain part faire son 6000.. 
C'est dur de tenir la cadence des jours et des écrits.






Prochaine Étapes demain  Tingboche.

lundi 1 décembre 2014

J 11 Camp de Base Everest (5240 m) retour Pyramide (5000 m) Gorak shep (4900 m)

Réveils multiples cette nuit, comme toutes les dernières.
Coucher 21h. Je me réveille. Je regarde ma montre: 23h45. Et m... L'estomac me tenaille comme si j'avais faim. Allez, un Kit Kat. Je me rendort; Reveil 3 h. La nuit est longue: un Mars. Reveil 5h45. Lever 6h30, je ne me rendort pas. En plus, même pas de rêve.
Au petit déjeuner, tous le monde échange ses sensations: pas faim, nuit de m..., mal de tête, mal de ventre. Mais personne se plaint. On s'échange de médicaments. Nos masseurs, Vero et Jérôme, exercent leurs talents.
Aujourd'hui, départ pour le Camp de base de l'Everest, malgré tout ces petits bobo, cela nous semble plus facile que la veille. Ramou reste pour récupérer de son ascension de la veille.
Nous partons à l'aube. Nous remontons, le glacier sur un chemin tourmenté. De grands lacs de glace se succèdent entrecoupés d’énorme bloc de glace recouverts de pierres. Petit à petit l'Ice Fall se dévoile. La combe Ouest restera invisible comme le glacier du Lhotsé, privilège de ceux qui monte l'Everest. Le col sud se montre un peut. Le sommet de l'Everest est bien visible.
Monde hostile et froid. Ça ne me fait pas rêver de monter la haut.
On y est Base Camp Everest 5340 m. Photos, rires et jeux de glace sur un gros bloc parmi tant d'autre. Photo de groupe. Mahendra, notre guide, maîtrise encore mieux nos appareils photos...



Déjà retour par le même sentier à travers de gros bloc de glace et de pierre. Retour silencieux. Le souffle est cours. Spécial dédicace pour Gaël (Joe) sur mamzelle Valérie.
Retour à Gorak Shep et descente vers Lobuche. Le paysage est magnifique. Il fait chaud. La musique de Spy Game a des consonances arabes. Je me retourne. Antoine, Guy, François coiffés de leur bonnet et le paysage. On dirait des moudjahidin au Pakistan. "Non Antoine, j'ai pas fumé. L'hypoxie peut être. Le bonheur fugace sûrement"
Notre gite me parait confortable, ce soir. On s'habitue. Même à l'odeur forte des toilettes;
Ce soir, on a fêté l'anniversaire de Yeti - Olivier." On chante "joyeux anniversaire" et il souffle une bougie plantée dans son plat de purée de pomme de terre! On est tous à ce régime ce soir sauf Jérôme, bien sur! 
Tout à coup, panne de courant? Non. Un gâteau avec 36 bougies est amené par nos Sherpas et notre guide. Ils coiffent Olivier d'une écharpe de soie. Rechanson et pfooouuuu! (Mahendra, notre guide avait parlé au cuistot)
Fin de soirée geek pour moi. Il y a du wifi, alors petit coucou aux familles et aux cheri(e)s.

Demain on passe un col à 5500 m puis c'est la descente qui commence jusqu’à la Réunion.

Nous lisons vos commentaires, cela fait plaisir à la troupe.

J 10 Lobuche (4930 m) Gorak Shep (5180 m)

Ce matin, tout le monde est soulagé. Ils vont mieux. Cathy nauséeuse depuis 24 heures, décide avec regret de descendre avec Céline et Mickael. Nous nous retrouvons à nouveau à onze! On les retrouve dans 4 jours à Namche Bazar pour "se tartiner la fraise" comme dit Line la canadienne.
Comment vont les "Mountain's Eleven"?
Globalement nauséeux, sauf Jérôme.... Un appétit inébranlable, rien que de le voir manger... on tourne la tête, pour ne pas avoir la nausée! C'est aussi le seul à se doucher à 4900 m!
A part cela, tout le monde va bien.
Le souffle court, nous remontons le glacier dans un environnement minéral, dominés maintenant par les plus de 7000 sous un soleil de plomb qui a du mal à nous réchauffer. Nous arrivons à Gorak shep (5180) petit village western au pied du Kala Pattar, notre objectif de l'après midi.
Un repas rapide. Je mange peu depuis 2 jours, je perd du "chichon", mais il m'en reste encore pour quelques jours. Je fais comme Hillary, thé sucré, très sucré. Ca passe bien et ça apporte l'énergie nécessaire. Le Coca est maintenant notre compagnon de route. Je suis passer à l'eau chaude aussi, le soir comme beaucoup, car le sommeil est pas facile à ces altitudes (vaut mieux éviter le thé ou le café). Conseil de PAF.
Départ pour le Kala Pattar. 350 m de dénivelé mais pour atteindre 5545 m d'altitude face aux plus grands.
Il est 14 h. Nous avons 2 heures 30 d'ascension. Face aux géants, notre petit tas de cailloux va nous montrer que c'est un grand. Des les premiers mètres d'ascension derrière le pas lent de nos guides, le souffle est court. Un replats, on salue les yack, on retire nos veste, les bâtons sont de sortie. Anne Lise, la musique calée entre les oreilles part d'un pas régulier. Laisse tous le monde sur place. Elle a l'air bien. François lui emboîte le pas. J'aimerai bien arriver avec elle en haut. Je prend mon rythme "course", musique et la rejoint. Je compte sur mon expérience pour rester avec elle. Je souffle. Elle s'arrête. Ouf, elle faiblit. Non. C'est juste pour choisir un morceau sur son iPod. On restera ensemble jusque sous le sommet ou elle arrivera avant moi. François est déjà arrivé. Je monte les derniers mettre vertigineux en plein ciel. Une multitude de drapeaux tibétains décorent le sommet et m'aide a m'agripper. Accolade et bises au sommet. On est trop bien et l'Everest, en face, dévoile ses pentes cachées....
Jérôme arrive juste après nous et le reste de la troupe ne tarde pas. On s'embrasse, on sort le drapeau. Photo sur ce sommet exiguë. C'est dur pour tous le monde. Ramou, notre champion de trail, n'est pas dans ses montagnes, souffre plus encore mais arrive au sommet. Larmes.
Je suis déjà reparti avec Anne Lise quand il arrive au sommet. Le manque d'air se fait sentir pour le moindre de mes gestes. Faut dire que pour chaque photo, je fais un apnée pour pas flouter et des photos, j'en fait...
On arrive à la tombée de la nuit au gîte. Soirée particulière entre fatigue avancée, joie de la réussite. Demain le camp de base de l'Everest à 5300 m, une broutille !



vendredi 28 novembre 2014

J 9 Pheriche (4250 m) Lobuche (4930m)

Arrivée tardive car quelques petits problème de vie intérieure (gastro intestinaux essentiellement) nous ont retardé. Nos amis canadien sont restés à Pheriche.
Nous sommes tous arrivée à Lobuche en passant par l'altitude du Mont Blanc!
Demain le Kala Pattar.
Je vous raconterai demain cette journée. Il est tard.
Ciel étoilé sur le Nupse (> 7000 m), ça serre, il fait froid, mais petit à petit tous le monde maîtrise cet univers...et y prend plaisir.

Bises à demain

Je reprend donc.
Après avoir laissé nos canadiens, nous remontons la vallée en obliquant nettement vers l'est.
Paysage glaciaire, nous remontons le glacier du Khumbu. Amas de glace recouvert de pierre, nous cheminons le long de sa moraine au soleil. On s'approche ...
Céline souffre plus que nous à l'approche des 4900 m. Elle est très essoufflée.  Elle est trés essoufflée. Mickaël a très mal de tête. Nous arrivons à notre lodge "Alpine", le soleil se cache déjà, le Nupsé s'enflamme. Les cheminées fument et parfument le village à la bouse de yack (combustible sec). Il n'y a pas d'arbre ici.
Chacun retrouve sa chambre. Tout est bien rodé. Les porteurs déposent nos sacs devant nos chambre.
Tea Time.
Pas de cours ce soir: "Un bon trek vaut mieux qu'un bon cours!"
Céline et Michael nous inquiètent. On est à 4900 m d'altitude et 50% d'oxygène en moins. Il faut les caissoner. Un caisson ressemble à un long cigare étanche dans lequel on s'allonge. A l'extérieur, on pompe pour mettre en pression et donc faire "descendre" fictivement la personne de 1500 m d'altitude. Elle respire mieux, il a plus mal de tête. Après une séance de une heure chacun, ils vont mieux, mais ils ne doivent plus monter en altitude. Déception et deuxième séance pour Céline avant la nuit. Tous le monde participe et des tours de surveillance pour pomper au cas ou!
Efficace. Dans deux jours, il seront, en pleine forme au camp de base de l'Amadablan (4800 m). Acclimatation, quand tu nous tient....

J 8 Pangboche (3960m) Pheriche (4250 m)

Il fait froid ce soir pour écrire. Il doit faire pas loin de moins 15 degré dehors. On a réussit à avoir une connexion internet. Donc c'est cool, on a pu envoyer les récits de voyage des 3 derniers jours.
Petite étape aujourd'hui encore.
Ce matin, réveil dans notre confortable lodge. Pour nous, vue les conditions, tout peut paraître confortable mais la, c'était vraiment bien. En plus, tous le monde est en forme.
Les brumes étagées laissent apparaître par lambeau des pans de montagnes déjà éclairées par le soleil naissant.





Je me sens bien, je ne suis pas malade et comme les madeleines de Proust, mes anciennes références de vie à la montagne reviennent. Cela me semble familier. Et je me sens bien ici.
Même pas froid! Et dans l'ensemble tous le monde le vit bien aussi. Les équipements de métropole et de kathmandu fonctionnent.
La petite colonne se met en route maintenant. Comme tous les matins. La routine s'installe. Sac bouclés avant le petit déjeuner, pour que les porteurs puissent partir au devant de nous.
Les hautes cimes sont déjà illuminés; Nous partons vers le haut, bien sur. L'Amadablan à droite, le Lhotse devant masque l'Everest.
Nous progressons dans un sentiers moins escarpé, c'est plus une prairie avec une rivière au milieu. A mesure que nous montons, le vent forcit. Les Gore Tex sont de sortie.
Et ça papote, ça papote et on progresse au soleil vers un col dans un paysage magnifique.
Séance photos au col devant les Seigneurs de l'Himalaya. Les drapeaux flottent au vent et portent les prières au dieux. Ce matin, il y a du réseau, le vent est très fort!
On progresse tranquillement. Chacun se teste un peu à l'altitude. Pas trop d'essoufflement, le coeur bat pas trop vite...On dépasse pas les yacks, les yacks ne nous dépassent pas non plus. On est à la bonne vitesse.
Rapidement, Phériche se dessine au loin sur le plateau glacière bordé d'une multitudes de pics de plus de 6000 m. Au bout de la vallée, le Lobuche, massif rocheux couvert d'une énorme meringue! La semaine prochaine, François attaque son ascension, pendant que nous redescendrons.
Petite journée de marche, aujourd'hui, pour parfaire l'acclimatation.
On lézarde, au soleil, sur les banquettes de la grande salle à manger du gîte.
Ramou, découvre la magie des sculptures de glace: la stalactite, la stalagmite, le fond de cuvette de chiotte gelé, l'eau du broc pour rincer aussi.
Une grande après midi de glandouille commence, interrompue par la visite de l'hôpital de l'Himalayan Rescue Association. Un couple d'Australien, la cinquantaine font tourner la boutique durant la saison de mars à mai et de octobre à novembre. Ils soignent les trekkeurs et les népalais (porteurs, sherpa..). Matériel obsoléte parfois, ils sauvent des vies tous les jours...
La vie est dure la haut et dans 2 jour, ils ferment et vont retrouver le confort de leur vie en australie. Ici, ils vivent sans privilège. Six petit chiots népalaiss sont nés, elles nous les présentent. Vero, PAF, Anne Lise, Clara, Céline craquent et leurs font de gros calins...
Ce soir, quelques nausées, et maux de tête dans le groupe. On se soigne. On verra demain.
Nuit très froide en perspective. Je teste nu dans le duvet et tee shirt en haut + doudoune. Parfait....A part que à cause de l'altitude (l'hypoxie, on y revient. Ce soir 60% d'O2 par rapport au niveau de la mer.). Bref, on dort en pointillé. Repas 18h30, coucher 20h30, moi à 4 heures j'ai faim. Un Raider (il n'y a pas de Prince ici) et hop, redodo....
Bisous mes doudous .....Ce voyage laisse du temps pour penser, je vous oublie pas.



jeudi 27 novembre 2014

J 7: Phortse (3840) - Pangboche (3960)


Petite étape aujourd'hui. 3h de marche. Peu de dénivelé. On va passer la barre des 4000 m.
Nuit en pointillés. Mal de tête bien calmé par le doliprane. La nuit est longue. On est à 4000. Antoine a eu du mal aussi mais maître Stilnox l'a secouru. J'ose pas en prendre. La seule fois ou j'en ai pris, le lendemain j'avais le blues. Ca serait dommage ici, en aussi bonne compagnie. Bref. Patience, le jour se lève toujours.
On a pas été les seuls à aussi mal dormir, entre cauchemars, pipi nocturne par - 10°, dérangement intestinal par - 10° toujours...
Bon, on va pas se plaindre, hein!
Ce matin, presque tous le monde a le visage "bouffigue". Pas de point dans le MAM score mais c'est quand même la faute à l'altitude.
La bonne humeur est la, on rigole.
Il fait très froid ce matin; (j'enlève "trés", je le réserve pour plus tard sinon je vais être à cours de superlatifs dans quelques jours). Les champs entre les murets sont couverts de givre. La brume de vallée en dessous laisse voir les cimes enneigées au soleil.
P'tit dèj: Kfé,  pain tibétain et oeuf dur. J'aime le pain tibétain, ça a un peu le goût des "Churros" ou des merveilles pour les non hispaniques. De la taille d'une assiette, on le sucre, le sale, le tartine. C'est trop bon et surtout pas trop difficile à manger car la nausée n'est pas trop loin.
Départ à l'ombre, il fait encore froid. Ca fume par les museaux des yack.
On avance vers l'Amadablan. A flanc de montagne, les autres 6000 brillent au soleil. J'arrive toujours pas à retenir les noms, par contre Vero (Dora) est trop forte aujourd'hui. Elle me photographie aussi, c'est cool.
Sentier doux, à flanc de montagne, prairie brune partout jusqu'au rocs et glaces. Une succession de montées et descentes avec par endroit de magnifiques escaliers de pierre nous mènent vers Tengbonche. On croise des caravanes de yack. Ca papote, ça photographie, ça boit, ça mange une barre, ça se change de pantalon derrière les buissons (heureusement Olivier dans le rôle de l'arbuste touffus est la), ça fait pipi dans une bouteille (ici on peut pas partout, c'est sacré!), ça dit rien et quand tout le monde dit rien, il fait faim. Seul Ramou est en dedans. Il dit rien depuis longtemps. Il passe une journée difficile: mal de tête, pas faim, essoufflé, le coeur bat la chamade, yeux bouffis: 3 points MAM score. Ca va passer.
En queue de colonne, Vero et moi, on se refait les chansons "baba" de nos 15 ans: Maxime, Cat Stevens, America, la montagne de Jean Ferrat...Cool.
On arrive à Tangboche. Que c'est beau. Architecture Tibétaine. On assiste à une cérémonie au Temple; "O Mani pad me hum"....... ( à répéter à l'infini si vous voulez, c'est a voie de la sagesse....)
On rejoint le lodge "Everest view", d'où on peut voir ..... l'Amadablan... mais aussi toute la face sud du Lothse et le sommet de Sagar Matha, la tête du ciel. On reconnaît d'ici le pic sud à 8500 m, où Hillary a bivouaqué avec Tensing, puis le ressaut Hillary et la crête terminale toute enneigée. A mesure que je décrypte les contours de la montagne, je revis les récits qui m'ont bercés.
Cet après midi, repos, lessive, douche pour certains, petites emplettes (biscuits, barres, fruits sec et eau).
Assis dans l'herbe,contre un muret, au soleil, à l'abris du vent, il fait bon. Je somnole, mon esprit vagabonde. Echange, Sincérité, Chaleur. Des sensations d'avant me reviennent, de ma vie passée dans les montagnes. Lorsque je me relève, je vois l'Everest. Il me surprend. J'étais dans les Pyrénées. Je me sens bien. Je suis moi.
Ramou a récupéré après la sieste. Fin d'après midi tranquille.
Séance de caisson hypobare. Ca y est, on sait comment ça fonctionne. Le Yeti en est sorti nu!








Demain, montée encore tranquille. On parfait l'acclimatation. Bisous mes amours.


J 6: Namche Bazar (3440 m) - Phortse (3840 m)

J'écris, mais on est déjà demain. Fatigué hier soir, j'ai remis ça à aujourd'hui. Vous me suivez? Pas d'internet depuis 2 jours. Demain et les jours suivant, il y en aura... ......peut être!

Quelle bonne nuit et quel beau lodge! Le beau temps est avec nous. Nous partons après un raidillons sur les pentes au soleil. Le sentier court entre des murets sur la prairie rase. Les genévriers sont arbustes. On croise quelques caravanes d'un mix de vache et de yack qui portent et ravitaillent les camps, lodges, et boutiques. Quelques trekkeurs encore. Les grands sommets sont illuminés par le soleil du matin, déjà on enlève des épaisseurs. Les oignons enlève leurs pelures. Il fait chaud au soleil. On arrive à un col, ...., et on découvre une piste d'aéroport en herbe. Construite par les sherpas sous l'impulsion de Sir Edmund Hillary, elle ne servira que très peu car sa position à 3600 m d'altitude rendait les atterrissages périlleux et les passagers souffrait de mal des montagnes. Malgré tout, elle a servi à désenclaver le haut de la vallée du Khumbu et permit la construction d'école et d'hôpitaux (que l'on va visiter. Je vous rappelle que l'on est en formation :-). 
Faut dire que Edmund Hillary, qui gravit l'Everest le premier avec Tensing Sherpa en 1953, était un aventurier humaniste et grâce à l'association qu'il créa avec ses amis. L'Himalayan Trust Project vit toujours et soutien l'hôpital de Khunde. Et il a fait bien d'autres choses... Il vaut le coup de s'y intéressé. Je suis fan.
Malgré tout, aujourd'hui, la piste a repris du service, grâce à la tentative de décollage d'une partie des "montain's sixteen" (et oui, 5 de plus) sous le regard des autres non loin de la tour de contrôle.
Finalement..., on va continuer à pied.
Et la. Et la, au sortir d'un virage. L'Everest, le Lhotse, le Mera peack. Tous magnifiques, magiques. Toute une muraille de roc et de glace dans un ciel bleu foncé. L'endroit paisible de pâturage rassure face à ses montagnes impressionnantes. Photo de groupe. Mahendra, notre guide, maîtrise toutes les marques d'appareil photo...
Sur un plateau suspendu, avec Ramou, on partage le sentier, on arrive à Khunde. Un grand stupa en marque l'entrée. Pause Thé et  nous visitons l'hôpital de campagne. Le médecin, un natif de la vallée, tient la permanence 24H sur 24 avec un autre collègue. Un vrai boulot d'urgentiste, version loin de tout, et des accouchements avec césarienne de temps en temps. Un petit séjour, un mois par an, "en doublure" au début, ne ferait pas peur à quelques un d'entre nous.... Famille dans les bagages, bien sur. Le site et tellement beau et les gens gentils et accueillants.
En partant à travers le labyrinthe des murets du village, on parle d'Hillary avec Cathy. Elle est passionnée de livres et récits de montagne. Elle n'en est pas à son premier trek non plus. On échange notre admiration pour Edmund.
On continue vers Phortse et l'altitude se fait sentir, on passe les 3500 m. Je commence a avoir mal de tête. Je calme le pas. On marche suspendus à flanc de montagne, le soleil est la, le ciel d'un bleu profond et l'Amadablan apparaît. Walter Mitty m'accompagne dans les oreilles, c'est trop beau, je m'envole..
La petite colonne continue. A chaque pause, notre Dora l'exploratrice (Vero),sort sa carte et nous cite les différents sommets. Je vais bien finir par m'en rappeler. C'est infernal, j'y arrive pas!
Coup de mou avant d'arriver au dernier col à 3940 m. Plus d'eau, plus de barre...mais on est pas loin. Je suis à la queue de la troupe. Le photographe et ceux qui ont des flatulences sont souvent ensembles (n'est ce pas Buck?). A chaque arret-photo, la colonne s'éloigne, mais Tika le sherpa, celui qui porte le caisson, veille sur moi.
Repas et sieste au col. La plupart de la troupe dort sur un toit au soleil. Clara s'est même glissée sous une couette. Olivier s'est mis la tête dans sa cagoule. Tous les autres on le visage offert au soleil et la brise fraîche de l'altitude. Pas un bruit. Juste le cri des choucas et la rumeur de la Duhd Kosi. C'est bon.
Reste plus qu' une heure et demi de marche. On voit notre Lodge  à Phorse en face.
Descente style "Grand Bassin" sur 400 m et remontée sous une forêt d'arbre de genévrier et de rhododendrons. Le souffle est court, il faut vraiment y aller tranquille.
Le soir tombe déjà. Il fait froid.
Nous croisons des yack, magnifiques, impressionnants. Nous devons leur laisser le passage, sur ce chemin trop étroit. Puis c'est le face à face, Ramou ne peut pas grimper au mur, ni sauter dans le pré du dessous. Le Yack prend l'initiative, il passe à travers un muret, qu'il effondre et fuit dans le pré. Ramou warrior!
Petite soirée pour moi. Mal de tête, pas trop faim. Pas trop envie d'écrire, les doigts fourches sur les touches du clavier. MAM score: 3 points

Cours sur les avalanches ce soir. Dés les cinq premières minutes, je passe sous l'avalanche de fatigue. Je me réveille heureusement 35 minutes après, je suis réanimable, et pas en hypothermie. On est tous serrés, "avé les potes", sur la banquette de la salle à manger. Il fait pas chaud.

Brossage de dents sous les étoiles par - 5°c. Bonne nuit les petits...

J 5: Phakding (2610 m) - Namche Bazar (3440m

Boum, boum, boum. Il est 6h. Mahendra, notre guide, vient de taper à la porte. Je suis bien au chaud dans le duvet, il faut se lever. Marcher? Il fait froid, je suis tellement bien. "Ca va être beau, dans quelques jours tu auras pris le rythme, tu en redemandera" Je me répond OK. Je suis habillé.
Il fait grand beau. Le petit déjeuner, toasts-omelette passe bien. "Black tea or coffee? coffee. Danaibath" (merci). Les sherpas se succèdent autours de nous pour nous servir. Ils sont au petits soins avec nous. Ils nous guident et nous surveillent durant la marche. Il y en a toujours un qui ferme la marche. On sait jamais, si on se perdait; C'est grand ici!
Départ dans le village encore à l'ombre, le soleil touche déja les cimes des 6000 qui nous entourent. L'air est chargé  d'odeurs, mélange de feu de bois et de genévrier, plante sacrée. Des encensoirs posés sur le seuil des maisons fument. Les mauvais sorts fuient et n'osent pas suivre notre chemin. Toutes la troupe est en forme; les blagues et commentaires fusent déjà.
Nous cheminons, surplombant la rivière, montant et descendant une succession de ressauts. Ce matin, c'est presque plat, à 2700 m d'altitude, à travers des forêt de sapins et de genévriers. On sait que la partie difficile, c'est pour l'après midi. 750 m de dénivelé, un Maido quoi! Nous passons des ponts suspendus. Ramou est plus à l'aise. Avec son tee-shirt rouge, sa casquette et lunettes noires, on le prend pour un guide népalais! Céline fait des photos, babille avec les gamins, et trébuche aussi. Antoine et moi, on s'en souvient encore; d'une pichenette bien placée, l'avons rétablie!
Café au soleil après le repas, moment d'échanges.
Ça y est , il faut monter, la troupe repart. Anne Lise va passer pour la première fois la barre des 3000. Une hola sur le sentier, à l'ombre des pinèdes, salue l'exploit. Elle promet de payer sa tournée ce soir.
La montée est régulière, j'aime ça. Sans jamais m’essouffler (sinon ce soir, mal de tête. Il faut s'acclimater doucement au manque d'oxygène en altitude), je monte devant avec Vero et Guy. Enfin, plutôt avec moi même. Je les vois, mais je suis ailleurs. U2 dans les oreilles, mon esprit vagabonde.
Dommage il faut s'arrêter. Une mule à perdue une bouteille de gaz et son porteur re-harnache la marchandise. Il faut bien du gaz pour avoir des douche chaudes... De toutes façons, on est arrivé. Namche Bazar est la dans un large cirque, en terrasse. Une petite rivière descend, coupant le grand village en deux jusqu'à un temple dominé par l’œil de Bouddha. Les cimes des montagnes sont oranges sous le couchant.
Namche est un grand bazar. il y a des boutiques d'articles de montagne, de souvenir et tout ce qu'il faut pour y vivre. Je peux enfin retirer des roupies népalaises. Problème de carte à Kathmandou, la banque Poupel m'a fait crédit jusque la.
Notre Lodge ressemble à une Lamasserie. Tout en bois et pierres taillées. Magnifique. Nos chambres donnent sur une terrasse et domine le village. Magnifique couché de soleil.
Douche chaude, brûlante, surréaliste ici. Qu'est ce qu'on est bien.
Cours à 19h, sur le mal des montagnes. On descend avant boire un coup au village avant. Au Daphne. Le bar des suisses de la veille. Un bar d'un certain age sûrement, car recommandé par des gens d'un age certain pour sa bonne musique!
Surprise. Musique hard rock, billard, poêle à bois, voûte couverte de tee-shirts dédicacées par les Himalayistes de passages, déco et ambiance montagne. Scorpions succède à Phil collins. San Miguel, appelle San Miguel qui appelle San Miguel. Les chopes se choquent et s'entrechoquent dans les rires et les regards. Guy "notre professeur" résiste à nos tentative de corruption à la bière.
Il faut déjà repartir pour le cour du soir. On est pas arrivé à l'heure.

San Miguel, notre guide du moment nous a pas aidé. On s'est perdu dans le dédale des ruelles et après quelques raccourcis et demi-tours acrobatiques, nous voila en salle de cour (la salle à manger) où des visages déformés par l'altitude (Oedème Localisé de Haute Altitude) sont projetés sur le mur.
C'est peut être ce qui nous attend demain au réveil.....



lundi 24 novembre 2014

J 4: Vol Kathmandu-Lukla (2850 m) et Début du trek Lukla- Phakding (2610 m)
Réveil au aurore, ce matin. Un avion nous attend. Les sacs sont déjà prêts mais j'appréhende la pesée des bagages. J'ai quand même du laisser un kilo et demi de barre énergétique. Chocolat-banane et fruits rouges, pour les initiés. En fait, la bouffe c'est sécurisant.
Après un petit café, nous voila parti de notre palace peuplé de singes.
Kathmandu se réveille et déjà il y a du monde sur les routes dans la lueur des phares.
A l’aéroport, après un passage de sécurité cool, nos seize sacs rouges d'expédition sont alignés, devant la balance. Vient le passage de nos sacs à dos, que nous vidons avant la pesée... Finalement, j'aurais du prendre mes barres.
Attente de notre vol. Le 109. Numéro de la chance? Pour ce vol au ras des crêtes à l'approche de Lukla où les premiers sommets enneigés se dévoilent entre les brumes du matin. Everest, Cho Oyu et tant d'autres. Attérissage sans encombre. Quelques mains moites. Même pas peur. On dit au revoir à notre charmante hôtesse qui a fait son effet.
Rassemblement à la sortie de l'aéroport, entre les bagages, packs de San Miguel (encore elle) et les porteurs ou guides qui attendent leurs clients.
Nous retrouvons les nôtres autours d'un café ou d'un thé. Crémage à la Piz Buin (hummm, ca sent le ski) et chacun fait son sac de marche; les porteurs prennent le reste. Echanges autours de ce que l'on doit prendre. On est tous beau comme des camions, sorties du garage. Il y a même encore l'étiquette sur certains.
Nous partons à pied. Ca y est, plus de route. Le sentier est la, à travers le village de Lukla. Et il va nous mener jusqu'au pied de l'Everest.
On y est. Tout le monde est ravi, des sourires sur tous nos visages, des clins d'oeil entendus. Pas besoin de mot. La montagne est magnifique sous le soleil, il fait bon pour marcher.
C'est parti. A l'allure du yack. Sans s'essouffler. Nous croisons nos premiers murs de Mani et chortens. Mes premiers "O mani padme hum" se glisse entre mes lèvres, repris par un sherpa juste derrière moi, avec un large sourire. Je suis bien.
Tranquillement nous traversons notre premier pont suspendu qui balance au rythme de nos pas. Ramou fait l'équilibriste, Olivier joue avec les ondulations du pont...Pose au soleil, pour le repas autours d'un plat de pâtes et de pommes de terre sautées. Nous remontons la vallée creusée par les eaux de la Dudh Kosi, sous des couleurs de feuillage d'automne durant deux heures. Ca discute, ça pense, ça fait connaissance, ça photographie.... On rejoint Phakding. J'écoute Super's ready de Genesis (avant Phil Collins!). 
Déja la vallée est dans l'ombre, il fait froid, nous nous installons dans nos chambres au lodge.
Je suis avec Antoine. Ramou dort à coté avec François. Nos sacs sont déjà dans les chambres. les porteurs ont finis leur journée.
Premier cours sur l'environnement de l'altitude et l'influence sur nos "pauvres" petits corps, autours d'un thé et du poêle à bois de la salle à manger. Comme ça c'est parfait, sauf qu'au fond de la salle trône un écran plasma sur lequel tourne en boucle un documentaire sur le trek que nous faisons. Pareil, si ils nous le servent au petit déjeuner, on aura tout vu ou presque et on pourra rentrer!
Seul un couple de suisses présents apprécie. On lie connaissance. Le cours les a intéréssé, il nous échange l'adresse d'un bar à Namche Bazar où il y a de la bonne musique; le Daphné Bar. On verra!
Repas de Momo et de nems crudités arrosé avec du rhum népalais en guise de bienvenue. Pas mal! (lire maaaal, admiratif)
On est nombreux a étrenner nos doudounes et nos duvets ce soir. Anne Lise, sa doudoune veeeerte. Clara résiste, elle veut pas jouer tous ses jokers le premier soir. Elle a quand même mis ses chaussons en duvet. On prend le thé dehors. On est trop bien dans la plume. Il fait 6°c.
Séances de couchage, Ramou étrenne sont sacs. A t'il déjà dormi dans un duvet? Fou rire. On dirait une nymphe, pareil demain il sera transformé en papillon...
Au lit à neuf heures, réveil à six heures et demi pour rejoindre Namche Bazar. Couché, petit à petit, les bruits s'effacent, je crois que je suis le dernier éveillé. je suis bien dans mon duvet. On entend la rumeur de la rivière au loin...



dimanche 23 novembre 2014

J 3 Kathmandu

Quelle bonne nuit! Des drap tout doux, un peu frais dans la chambre. Parfait sous la couette. Je partage la chambre avec Antoine. On s'entend bien mais ça faisait longtemps qu'on ne  faisait pas quelque chose ensemble. A part des soirées bien sur...
Pour le coup on va faire un sacré truc!
Hier soir, j'ai fait mon maximum pour manger "métro". Je repousse au maximum l'immersion dans la cuisine népalaise. On mange bien au Népal, mais je ressens une appréhension avec une pointe de nausée. Surprenant? Je pense que c'est à cause de ma tourista du treck aux Annapurnas, il y a 2 ans et cette nausée qui ne m'avait pas quitté jusqu'au retour à Kathmandou. Hier, la simple odeur à l'approche de la cuisine m'a fait revenir une pointe de nausée. Ce soir, je suis rassuré,elle n'est pas revenue....
Ce matin donc, un bon breakfast, avec eggs and bacon et tout et tout. Puis RDV 9h30, une navette nous attendais pour rejoindre Thamel, le quartier où se succèdent des centaines de boutiques, où on trouve tout pour s'équiper à "my best price" mais aussi les souvenirs et équipements photo. Chacun devait compléter sa liste, mais le meilleur c'était Olivier. Il tenait sa liste "officielle" de Tirawa (notre agence de trek) dans la main, et rayait à mesure qu'il achetait gants, doudoune, pyjama, pantalon, sac à dos, etc. Chacun donnait son avis. Rouge? mauve? trop grand?  Fou rire pendant les séances d'essayage. Clara et Anne Lise étaient avec nous, les "monos" (Antoine et moi). Ainsi, on était un petit groupe à cheminer en zigzag , de porte à porte. Il faisait bon avec le soleil du matin. Les rues n'était pas encore bruyantes et polluées.
A midi, on s'était donné rendez vous au "Révolution Café" que mon guide Am, nous avait fait découvrir il y a 2 ans. Petit restaurant, dans un patio fleuri avec un sapin et des drapeaux tibétains. Petit jardin au milieu des maisons. On était bien.
Je suis parti avec Anne Lise, entre deux gorgées de San Miguel, faire broder notre drapeau que l'on espère planter au sommet du Khala Pattar. On est allé dans un boutique de tee-shirts et vestes brodés que j'ai connu lors de mon dernier voyage. La patron était la, derrière sa machine à coudre, super accueillant. On avait parlé et il m'avait  montrait trois articles sur  sa boutique et lui dans des journaux français. Il vend et brode des tee-shirts made in Népal et équitables! Alors que des grandes marques népalaises font encore fabriquer à l'étranger, bien que la main d'oeuvre soit peu chère ici. Je lui dit que l'on part demain très tôt mais il me promet de le faire pour dans....30 minutes! Trop fort. Il est trop beau notre drapeau!
On finit notre repas (moi j'ai pris un hamburger-frites...) et nos courses. Ramou a trouvé ses chaussures et Olivier son duvet (Ouf!). Nous sommes attendus à 17h30 à l'hôtel par notre guide et  le reste du groupe.
Il y a Mickael, Eugène, Lyne du Quebééééék et PAF de Paris, Kathy de Annecy et Guy de Chamoniii, notre "prof". Briefing avec notre sur la journée de demain et surtout comment faire 15 kg de bagage au total (total!) quand on est arrivé avec 20 kg et que on vient d'en acheter 5. Ca l'a fait quand même sachant que demain matin, on va s'habiller pour - 20°c, alors qu'il fera sûrement bon voire très bon dans l'aéroport et dans l'avion...
Demain on atterrira à Lukla, vol magnifique et palpitant assuré. On retrouvera nos 7 porteurs, notre sirdar. On se déshabillera et on se re-habillera plus "léger". Première marche, on atteindra le village de ....... (je me souviens plus du nom) après 2h30 de marche.

J'attend le sommeil.....



Miss Mauritius et des Fans






vendredi 21 novembre 2014

J 2 le voyage


  Hier on a retrouvé Clara et Anne Lise a l'aéroport de Maurice. Parties sur un autre avion plus tôt dans la journée elles ont profité d'une journée de plage sous les cocotiers. Leur tenue de "plagiste"  avec savate et grains de sable sur les pieds contrastait avec notre looks déjà typé montagne...
Retrouvailles autours d'une bière ( ou deux...) en attendant l'avion pour Bombay et Ramou. Ramou trop occupé à 
régler son problème de visa "a vie". On a frise l'incident diplomatique! Et surtout le retour précoce a la Reunion du seul Indi de la bande.
  On se connait tous déjà un peu ou beaucoup, soit du boulot, soit de la montagne. Il y a Antoine, Vero, Céline, Olivier, François, Jérôme, Clara, Anne Lise, Ramou et moi. Pour le moment. Pierre Alexandre, dit PAF, nous rejoint à Katmandu samedi avec 2 canadiens, il paraît, et Guy notre "prof" de médecine de très haute altitude et d'expédition. Ah oui, je vous ai pas dit: c'est un diplôme que l'on va passer au pied de l'Everest. Il y a plus prés comme salle de cours et pire aussi..
Après une nuit courte entre Maurice et Mumbai, on a volé vers l'est, j'écris à 9000m d'altitude en direction de Katmandu. Il est 11h15, alors qu'il est 9h45 à la réunion et 6h45 en métropole. C'est la même heure à kathmandu  + 15 mn. Vous me suivez?
  Tous le monde dort ou presque. 
  Je pense que ça va être génial le regard perdu dans les nuages. Du bout de l'aile apparaît alors au loin les première cimes enneigées... L'Everest est la, avec les autres. Dhaulagiri, Annapurna...
  Atterrissage à Katmandu, au rebond. Comme d'habitude on peut dire depuis le début du voyage.
Formalités, achat du visa. Aéroport déjà moins "sophistiqué" mais plus humain. Plafonds bas, brique et bois.
Passage de douane "cool" et la foule du hall à bagage. Tous passés, on est attendu.
Notre chauffeur nous accueille avec un collier de fleur et le "bon et doux" Namasté...
Route vers l'hôtel,circulation rythmée par les klaxons, il en sort de partout. Traversé des faubourgs au terrains vagues, maisons décorées, bidonvilles défile, habités et vivants. Contraste surréaliste avec le découverte de notre palace.
Rencontre avec notre guide Mahindra. demain le reste du groupe nous rejoint.
Et demain on va s'équiper plus chaud, car l'hiver est la. Cela va être magnifique.
J' écris, on  est assis en terrasse avec déjà deux polaires! Tout le monde essaie de se "connecter". Puis les discussions reprennent.  La soirée s'écoule cool :-). avec de la bière "Everest" bien sur!








jeudi 20 novembre 2014

J 1 le départ

Ca y est. Prêt!
Dernière entrecôte au roquefort avant les friandises népalaises et autres subtilités culinaires.
On rejoint presque tous le monde cet après midi à Maurice.
Comme d'hab. je suis à la bourre, à 5 mn du départ.
Alors je ne m'attarde pas mais durant les prochain 22H d'ici Katmandou, j'aurai le temps