lundi 24 novembre 2014

J 4: Vol Kathmandu-Lukla (2850 m) et Début du trek Lukla- Phakding (2610 m)
Réveil au aurore, ce matin. Un avion nous attend. Les sacs sont déjà prêts mais j'appréhende la pesée des bagages. J'ai quand même du laisser un kilo et demi de barre énergétique. Chocolat-banane et fruits rouges, pour les initiés. En fait, la bouffe c'est sécurisant.
Après un petit café, nous voila parti de notre palace peuplé de singes.
Kathmandu se réveille et déjà il y a du monde sur les routes dans la lueur des phares.
A l’aéroport, après un passage de sécurité cool, nos seize sacs rouges d'expédition sont alignés, devant la balance. Vient le passage de nos sacs à dos, que nous vidons avant la pesée... Finalement, j'aurais du prendre mes barres.
Attente de notre vol. Le 109. Numéro de la chance? Pour ce vol au ras des crêtes à l'approche de Lukla où les premiers sommets enneigés se dévoilent entre les brumes du matin. Everest, Cho Oyu et tant d'autres. Attérissage sans encombre. Quelques mains moites. Même pas peur. On dit au revoir à notre charmante hôtesse qui a fait son effet.
Rassemblement à la sortie de l'aéroport, entre les bagages, packs de San Miguel (encore elle) et les porteurs ou guides qui attendent leurs clients.
Nous retrouvons les nôtres autours d'un café ou d'un thé. Crémage à la Piz Buin (hummm, ca sent le ski) et chacun fait son sac de marche; les porteurs prennent le reste. Echanges autours de ce que l'on doit prendre. On est tous beau comme des camions, sorties du garage. Il y a même encore l'étiquette sur certains.
Nous partons à pied. Ca y est, plus de route. Le sentier est la, à travers le village de Lukla. Et il va nous mener jusqu'au pied de l'Everest.
On y est. Tout le monde est ravi, des sourires sur tous nos visages, des clins d'oeil entendus. Pas besoin de mot. La montagne est magnifique sous le soleil, il fait bon pour marcher.
C'est parti. A l'allure du yack. Sans s'essouffler. Nous croisons nos premiers murs de Mani et chortens. Mes premiers "O mani padme hum" se glisse entre mes lèvres, repris par un sherpa juste derrière moi, avec un large sourire. Je suis bien.
Tranquillement nous traversons notre premier pont suspendu qui balance au rythme de nos pas. Ramou fait l'équilibriste, Olivier joue avec les ondulations du pont...Pose au soleil, pour le repas autours d'un plat de pâtes et de pommes de terre sautées. Nous remontons la vallée creusée par les eaux de la Dudh Kosi, sous des couleurs de feuillage d'automne durant deux heures. Ca discute, ça pense, ça fait connaissance, ça photographie.... On rejoint Phakding. J'écoute Super's ready de Genesis (avant Phil Collins!). 
Déja la vallée est dans l'ombre, il fait froid, nous nous installons dans nos chambres au lodge.
Je suis avec Antoine. Ramou dort à coté avec François. Nos sacs sont déjà dans les chambres. les porteurs ont finis leur journée.
Premier cours sur l'environnement de l'altitude et l'influence sur nos "pauvres" petits corps, autours d'un thé et du poêle à bois de la salle à manger. Comme ça c'est parfait, sauf qu'au fond de la salle trône un écran plasma sur lequel tourne en boucle un documentaire sur le trek que nous faisons. Pareil, si ils nous le servent au petit déjeuner, on aura tout vu ou presque et on pourra rentrer!
Seul un couple de suisses présents apprécie. On lie connaissance. Le cours les a intéréssé, il nous échange l'adresse d'un bar à Namche Bazar où il y a de la bonne musique; le Daphné Bar. On verra!
Repas de Momo et de nems crudités arrosé avec du rhum népalais en guise de bienvenue. Pas mal! (lire maaaal, admiratif)
On est nombreux a étrenner nos doudounes et nos duvets ce soir. Anne Lise, sa doudoune veeeerte. Clara résiste, elle veut pas jouer tous ses jokers le premier soir. Elle a quand même mis ses chaussons en duvet. On prend le thé dehors. On est trop bien dans la plume. Il fait 6°c.
Séances de couchage, Ramou étrenne sont sacs. A t'il déjà dormi dans un duvet? Fou rire. On dirait une nymphe, pareil demain il sera transformé en papillon...
Au lit à neuf heures, réveil à six heures et demi pour rejoindre Namche Bazar. Couché, petit à petit, les bruits s'effacent, je crois que je suis le dernier éveillé. je suis bien dans mon duvet. On entend la rumeur de la rivière au loin...



8 commentaires:

  1. Super manu ton blog , on va pouvoir te suivre c ' est génial.....plein de bises de la familia

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  2. C'est fou Manu tu fais de le prose sans le savoir ! Merci pour tous ces jolis mots qui font rêver, embrasse fort Anne-Lise et Clara de la part de Valentin et moi, qui nous manquent plus que prévu. Vite le prochain article ! Bises

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  3. Clémence Héraud25 novembre 2014 à 19:57

    Trop chou Marco ton petit mot...
    Profitez bien les saint-pierrois!!!
    On attend la suite!
    Bizoox
    Clémence

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  4. Un Grand merci à vous pour ces commentaires si bien imagés. Cela nous rassure et nous permet de bien suivre cette formidable aventure.
    Merci de transmettre à Anne Lise combien son papa est fier et admiratif de ce qu’elle réalise.
    Bon courage à toute l’équipe.
    Bises de la famille de Bourges

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    1. a Antoine de la part de son père qui aurait bien voulu à une époque faire partie de la rando.Bonjour à Manu qui nous fait rêver et ramenez tous des souvenirs qui nous fassent passer des soirées superbes

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    2. Bisous à Antoine de la part de sa maman qui ne voudrait pas être la haut mais qui suit le périple avec intérêt

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  5. Il y en a certains que je connais, d'autres moins, d'autres pas du tout, mais je suis de tout coeur avec vous tous, je lis avec grande attention votre progression, et essaye de me projeter dans ces ambiances du toit du monde grâce à tes mots Manu, continues, continuez tous à nous faire partager ces moments incroyables qui seront les souvenirs d'une vie.....
    A demain donc
    Valérie

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